En dépit de nos similarités, il n’y a pas deux personnes identiques, ni deux cerveaux qui opèrent de la même façon. On en comprend que les styles d’apprentissage peuvent être différents d’une personne à l’autre. Vous vous souviendrez qu’au cours de notre parcours académique, les théories nous étaient enseignées au travers d’écrits et de documentation. Avec le développement technologique, il est désormais possible d’apporter un certain dynamisme à l’apprentissage de théories. Malgré le caractère obsolète que certains attribuent à l’utilisation des théories de l’apprentissage, nous considérons qu’il est particulièrement pertinent d’aborder l’utilité de celles-ci à l’ère du numérique, et ce, afin d’optimiser vos programmes de formation et la performance de vos employés. Dans cet article, nous clarifierons ce que sont les théories de l’apprentissage et vous présenterons leur utilité dans la cadre d’un programme de formation.
Une théorie, c’est quoi?
Tout d’abord, il est important de comprendre en quoi consiste la notion de « théorie » pour saisir l’essence des théories de l’apprentissage. Une théorie représente un ensemble de concepts et d’idées, relativement organisé, étant destiné à expliquer et détailler un assemblage de faits liés à un domaine particulier. Tel un livre de recettes, celle-ci nous aide à analyser, à mieux comprendre et à clarifier des situations, de sorte qu’elles soient considérées dans leur ensemble.
Qu’en est-il des théories de l’apprentissage?
Comme nous l’avons mentionné, il peut être difficile de comprendre comment fonctionne l’acquisition des connaissances, puisque tous ont une façon différente d’assimiler l’information. La qualité d’un apprentissage dépend à la fois de la quantité, de la clarté et de l’organisation des connaissances, ainsi qu’aux connaissances acquises antérieurement. Les théories de l’apprentissage visent donc à clarifier le déroulement du processus d’apprentissage. Plus précisément, selon Bien Enseigné,
« [Elles sont] un ensemble organisé de principes expliquant la manière dont les individus acquièrent, conservent et se remémorent les connaissances au cours de l’expérience d’apprentissage. »
Les théories de l’apprentissage permettent donc de comprendre les processus cognitifs et métacognitifs voués à intégrer l’information. En voici quelques déclinaisons.
- Cognitivisme
Pour sa part, le cognitivisme affirme que l’apprentissage est une série de transformations de l’information qui s’opèrent à travers différentes structures du cerveau. L’apprentissage n’est donc pas obligatoirement perçu dans le comportement, ni intentionnel, contrairement à ce qu’énonce le béhaviorisme. - Constructivisme
Le constructivisme indique que chaque individu construit activement ses propres connaissances, tout en se basant sur les connaissances antérieures propres à chacun. Il s’agit alors de réorganiser l’information connue à l’aide de l’information nouvellement acquise. - Socio-constructivisme
Le socio-constructivisme affirme que l’apprentissage est le résultat de l’expérimentation, de la découverte et des interactions sociales. La composante sociale joue donc un rôle important sachant que l’intégration de nouvelles connaissances dépend de l’environnement culturel et social. - Le connectivisme
Le connectivisme s’inspire des théories ci-haut pour décrire l’importance des ressources appartenant aux nouvelles sciences et technologies de l’information au sein du processus de l’apprentissage. Elle met en lumière les nombreuses tâches cognitives qui peuvent être déléguées technologiquement. - Béhaviorisme
Selon le béhaviorisme, l’ensemble des comportements observables est conditionné par des réflexes en réponse à l’environnement. L’apprentissage s’explique donc selon le principe que ces mécanismes réflectifs permettent l’enseignement de nouvelles choses nécessaires à notre adaptation.
À l’ère du numérique
À l’ère du numérique, il s’agit plutôt d’utiliser des théories de l’apprentissage déjà existantes et de les appliquer à votre usage technologique, afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière d’enseignement. En comprenant les forces et les faiblesses de chaque théorie d’apprentissage, les formateurs peuvent combiner et appliquer un amalgame de ces théories correspondant le mieux aux besoins de leurs apprenants.
Une opportunité à saisir
Les théories de l’apprentissage représentent, pour les concepteurs de formation à l’ère du numérique, une opportunité de fournir un cadre conceptuel pour l’interprétation des observations de leurs apprenants. Cela permet de mettre en contexte et d’organiser les idées à partager de façon à faciliter la rétention de celles-ci. Les théories offrent aussi des orientations pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés, voire de les anticiper. Il est alors encore plus attrayant d’utiliser les théories de l’apprentissage lors de la conception de formations numériques, sachant qu’elles ont le pouvoir de les optimiser. Mettre sur pied une formation, en se basant sur de telles théories, permet de prédire son succès, avant même son implantation. Les théories de l’apprentissage ont le pouvoir de révolutionner les programmes de formation.
L’apprentissage aujourd’hui
Encore aujourd’hui, relativement aux techniques d’enseignement, les théories de l’apprentissage sont cruciales. En tant que chargé d’apprentissage à l’ère du numérique, il est essentiel de connaître précisément les besoins à combler lors de l’édification de la formation. Cependant, détrompez-vous, il n’y a pas une seule bonne méthode d’éducation, applicable partout et toujours, mais une diversité de stratégies, en fonction des sujets, des moments et des apprenants. Dans les faits, la planification pédagogique est toujours liée à une analyse de la situation. Bien que chacun ait sa propre façon d’apprendre, de comprendre et d’enregistrer l’information, tout apprentissage doit, dans le meilleur des mondes, aboutir à la réussite.
